Tu me ressasses que leur karma s’épuise
tu ne vois pas que c’est ton esprit qui s’enlise
tu prétends avoir trouvé l’origine de leur tragédie
tu ne lis que ton écho sur l’eau qui s’écrit
Ne pousse pas ! ton regard s’est perdu au fond du puits
ne pousse pas ! tu ne peux percer le rideau noir de la nuit
Cause toujours du haut de tes Himalayas
aux dieux tes cantiques tes prières et tes mantras
mais chez les hommes dans la vallée ici-bas
règne en maître le désarroi que tu ne comprends pas
Non ! nous ne parlons pas du même viol d’amour
Non ! nous ne parlons pas de même vole de vautour
car leur vie immatérielle vaut bien plus qu’un aller-retour
voilà, l’abîme de cette loi où tu t’égares à ton tour
Je lèverai en toi le voile obscur du refoulement
j’abattrai en toi le mur incompréhensible du silence
inutiles seront pour toi l’art, la philosophie et la science
je fusionnerai en ton cœur abusif le juif et l’allemand
Pas la peine de m’initier à un ésotérique passé
quand je t’entretiens de leur extrême sensibilité
pas utile de discourir sur d’hypothétiques péchés
quand je te révèle l’éclat de leur innocente pureté
Laisse ton bavardage aride et ses pieux mystères
ce que tu chasses et proscris s’appelle haine et colère
qui sur tes frêles épaules jadis se sont déchargées
et que les douleurs ont vite fait de te faire oublier
Ne pousse pas ! Ton regard s’est perdu au fond du puits
Ne pousse pas ! Tu ne peux percer le rideau noir de la nuit
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